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Mongolie, le Nomad's land
3 novembre 2009

Cap au sud

Samedi 12 septembre 2009

   Cette journée marque un tournant dans le voyage : après avoir roulés jusqu'à la frontière russe (ou presque), nous allons à présent descendre sans cesse vers le sud et les grandes étendues du Gobi. Ce matin, Tuya concocte pour la seconde fois les délicieux beignets mongols. Nous commençons la journée par la traditionnelle marche matinale. Le chien qui nous a adopté suit toujours nos traces du moins tant que les fourgonnettes ne nous rattrapent pas.

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La nature environnante commence à se parer des couleurs de l'automne :

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   Nous prenons alors la même piste qu'il y a deux jours mais en sens inverse. Quelques détails ont changé comme la position des baraques des ouvriers rénovant la piste. Le ciel est également plus dégagé. Nous croisons une nouvelle nomade en train de déménager.

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La seule constante, ce sont les cahots. Mais serait-ce la même Mongolie, le même voyage s'il n'y en avait pas ? A choisir, je préfère une piste maltraitée par les caprices de la nature à une autoroute où nous pourrions rouler à tombeau ouvert ! C'est plus ma conception de ce pays.

   En fin de matinée, nous parvenons à Mörön où nous nous arrêtons pour faire le plein et quelques courses de ravitaillement. Peu après la sortie de la ville, mais à quelques encablures de celle-ci, nous nous arrêtons dans une vallée venteuse. Une rivière s'écoule au pied d'un massif rocailleux abritant à mi-hauteur une grotte. La palette de couleurs varie du blanc, au vert en passant par le gris, le rouille, le bleu azur du ciel ...

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Des écoliers, surgis de nulle part, grimpent sur les rochers pour atteindre l'entrée de la cavité. Tuya se procure quelques poissons auprès de pêcheurs du coin et nous les apprête rapidement.

   En guise de digestion, nous traversons la vallée durant 45 minutes en longeant les pistes. Là, un convoi de touristes nous dépasse. Dans l'autre sens, un minibus local relie les villes principales. Ce moyen de transport est prisé du fait de son coût modéré mais les trajets sont relativement longs. Il faut en outre que le minibus soit plein pour partir. Et, il ne rallie que les chefs-lieux de provinces. Il n'est donc pas adapté aux déplacements au sein d'une même province ou entre villages de provinces différentes.

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Bien qu'ayant pressé volontairement le pas, je n'arriverais jamais aux yourtes du fond de la vallée. En tout cas, pas à pied. Au moment d'être rejoins, un motard passe devant moi.

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L'après-midi, la piste s'élève et serpente sur les flancs des montagnes.

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Les paysages défilent. Le temps s'égrène. Le soleil baisse. Nous cherchons alors un bivouac. Le site retenu domine nettement les environs. La vue est splendide et les yourtes en contrebas ne sont que des têtes d'épingle. Le premier voisin doit être rudement loin ! A cause du vent, nous profitons de l'abri d'une bergeire pour monter nos tentes et les protéger. Nous lestons même la nôtre avec de grosses pierres.

A cette époque de l'année, les nomades laissent encore paître leurs bêtes librement. L'hiver, ils les rabattent dans ces bergeries en bois pour les protéger des caprices de la météo.

   Une fois installés, je pars avec Antoine découvrir la vue depuis un des sommets qui nous domine. La sensation d'immensité est incroyable, l'échelle est presque infinie. Sur le versant opposé à notre bivouac, se dresse une autre bergerie nettement plus délabrée.

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   Au diner, Tuya nous réserve une nouvelle surprise faite maison : le pain mongol cuit à la poêle ou talkh. Ce pain a un goût et une texture qui le rapprocherait d'une brioche ou d'un gâteau. Le boulanger à côté de chez moi pourrait en tout cas prendre une bonne leçon ou, en tout cas, y trouver de l'inspiration.

Pour le reste de la soirée, veillée autour des bougies jusqu'à ce qu'elles soient entièrement consumées.

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