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Mongolie, le Nomad's land
3 novembre 2009

Parcourir les steppes mongoles en UAZ

Dimanche 13 septembre 2009

   Après la marche de début de journée, nous prenons la piste. Notre chauffeur Nergui s'arrête pour nous permettre de photographier un cheval tractant une charrette remplie de poutres.

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La matinée s'écoule rapidement et nous arrivons vers midi à côté d'un sum.

    Quelques courses et tours de roues plus tard, nous stoppons pour la pause déjeuner. Avec Nelly, Pascale et Antoine, nous mettons à profit l'heure de temps libre pour gravir le sommet le plus proche et un des plus hauts des alentours. La pierraille prend peu à peu le pas sur les herbages. Au sommet, la vue est une nouvelle fois dégagée. D'un côté, la ville que nous venons de traverser et dont on distingue bien les quartiers à cette hauteur. La plaine offre également un beau dégradé de couleurs. En contrebas, notre convoi est vraiment minuscule.

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De l'autre côté, des troupeaux broutent à flanc de "collines". Pourtant, de notre observatoire, il n'est constitué que de petits traits ou de petits points.

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Lors de la descente, je me laisse persuader par Antoine de tester l'UAZ. Depuis le temps qu'il me vante son extraordinaire voyage à son bord ! Et en effet, je vois et ressens la Mongolie tout à fait différemment : l'assise est bien plus haute, la place pour les jambes plus limitée, le bruit du moteur remplace les chants mongols de l'autoradio, les vitres sont à baisser en les poussant avec la main, l'air s'infiltre de partout car il n'y a plus de joint ... L'amorti  est par contre bien meilleur et je suis peu secoué. La vue sur les côtés n'est pas très dégagée et il me faut donc souvent regarder uniquement à travers le pare-brise.

Nous gravissons un col et marquons un arrêt ovoo à 2500 mètres. Celui-ci est doté d'un moulin à prières pour se distinguer des autres. Nous longeons ensuite un paysage forestier sauf que les arbres n'ont plus aucune feuille. Ce phénomène n'est pas dû à la saison car il s'agit d'arbres à feuilles persistantes. C'est en fait un parasite qui est responsable de ce désastre écologique touchant aujourd'hui la Mongolie.

Nous redescendons dans la vallée. La piste plonge littéralement au bord de la rivière encadrée d'un côté par le cours d'eau (Ider Gol) et de l'autre par une pente abrupte. Je descends de camion pour franchir un pont de bois à pied comme le reste du groupe. L'ingénieur n'est sûrement pas le même que celui du précédent pont entre Bulgan et Mörön mais l'ouvrage a également son charme.

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   Nous gagnons alors une petite ville, Jargalant, que nous devions juste traverser. Mais en franchissant un lit de rivière, l'UAZ s'embourbe (ça devient une habitude dans mes voyages). Après une demi-heure de distraction pour les villageois, nous sommes en mesure de repartir. Pour le reste de la journée, Baska est plus prudent lors de la traversée des rivières.

La poursuite de la route s'accompagne des mêmes éléments : traversées de forêts et de cours d'eau.

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Mais ceux-ci nous réservent parfois des surprises dans leur agencement comme ces cordons d'arbres sur les crêtes des collines.

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   Nous parvenons assez tard sur les rives du lac Blanc ou Terkhiin Tsagaan Nuur (2060 mètres d'altitude, 61km²). Nous le longeons pendant une bonne partie de ses 26 kilomètres de long, passons près d'un ovoo en bois en forme de tipi ou encore dans une brèche rocheuse digne de celle de Roland dans les Pyrénées.

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Le bivouac de ce soir est établi avec la lumière couchante au bord du lac, à proximité de nombreuses yourtes (touristiques ou non) et d'élevages. Avant le repas, quelques troupeaux rabattus par des nomades à cheval passent près de notre campement.

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Et comme de coutume, la journée s'achève avec les derniers crépitements des bougies.

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